Madame, Monsieur,
Je sais à quel point vous êtes exaspérés de ne pouvoir relire les devoirs du soir notés dans l’agenda de votre enfant. Je comprends votre inquiétude lorsque l’enseignant vous annonce qu’il ne peut plus corriger votre petite tête blonde (ou brune, ou rousse) car il n’arrive pas à le lire. J’entends votre peine quand votre enfant n’a pu tout écrire de sa leçon par manque de temps...
J’imagine votre colère quand chaque soir c’est la guerre pour réviser par écrit les mots de la dictée... Je connais votre inquiétude quand à la suite de sa scolarité...
Rassurez-vous ! Rassurez l’enseignant !
Écrire mal n’est pas définitif. Écrire lentement n’est pas définitif !
Commencez par vérifier la bonne tenue du crayon. Ne laissez pas s’installer une vilaine tenue de stylo, même s’il vous dit qu’il est mieux avec. Retirez les stylos à bille et remplacez-les par un critérium, même si les mines fines cassent souvent. Faites-lui incliner son cahier, même s’il vous dit que ce n’est pas pratique. Baissez sa table et sa chaise, elles sont toujours trop hautes !
Agrandissez son lignage (2,5 mm) même s’il voit bien. Offrez-lui des cahiers de bonne qualité, avec un lignage bicolore.
Et surtout, surtout, gardez patience ! Répétez, répétez, répétez... en douceur, avec calme et sérénité...
Et si vous avez besoin d’aide, n’attendez pas trop longtemps. Les mauvaises habitudes se perdent plus facilement et plus rapidement lorsque l’enfant est jeune.
N’oubliez jamais que votre enfant ne fait pas exprès d’écrire mal. Il en souffre, surement plus que vous, même s’il ne le dit pas...
Courage, à vous deux, parent et enfant.
Célia CHEYNEL
Graphopédagogue